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Au sein d'une famille bangladaise

En Angleterre, nous sommes certains de tomber sur des Indiens. Beaucoup d’Indiens. Nous connaissons la puissance que fût le Royaume-Uni ! Cependant, à aucun moment, nous pensions aux Bangladais. Cette partie de l’Histoire, nous a échappée.

Une grande famille

Lorsque nous arrivons chez Anas, il n’est pas là. C’est son ami Graham qui nous accueille. Une femme est présente. Elle porte un voile et se montre très discrète. Nous pensons qu’il s’agit de l'épouse de notre hôte mais nous n'en sommes pas sûrs. Elle ne nous parle pas. Cela nous intrigue car elle a l'air de parfaitement connaître les lieux et nos déductions nous poussent à croire qu'il s'agit de la compagne d'Anas. Nous nous demandons pourquoi est-ce l’ami qui nous ouvre les portes et nous dirige jusque notre chambre ? Le lendemain, alors que nous sommes sur le point de sortir, nous rencontrons Sadi, son frère. Il est également en train de quitter la maison, avec son fils. 

Nous attendrons un moment fort appréciable avant de voir le chef de cette famille. Il est professeur d’Université et semble peu disponible.

Des nuits de prière

Nous arrivons chez Anas durant le mois du Ramadan. Une atmosphère particulière règne dans la maison. Nous en ferons l’expérience la nuit surtout. Il rentre en soirée et reste à dîner et à discuter jusque très tard. Il se couche sans doute mais il semble qu’il dorme peu. Au milieu de la nuit nous l’entendons réciter des prières et réchauffer des plats au micro-onde. Cela nous intrigue, certes c’est le Ramadan mais ces rites en plein milieu de la nuit, est-ce normal ? Nous ne connaissons pas grand-chose aux pratiques, nous nous interrogeons. Grâce au ciel, il ne nous réveille pas car nous ne dormons pas. Le décalage horaire est à l’œuvre.

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Le repas, un moment de partage

Peu de temps après notre arrivée, Sadi, jovial et bon parleur, nous invite à casser le jeûne avec eux. Nous sommes aux anges ! Quelle merveilleuse expérience ! Ce jour-là, nous rentrons en fin d’après-midi et nous nous installons dans la cuisine où Sadi cuisine pour l’occasion. D'habitude, nous apprend t-il, c’est sa femme qui s’occupe de la préparation des plats mais « elle est malade » - comprenez par-là qu’elle a ses règles. Il nous pose des questions sur La Réunion, nous en lui posons sur le Bangladesh et c’est le moment pour nous de connaître et comprendre le ressenti de ce natif qui n’a pas connu l’occupation anglaise mais qui en ressent encore les effets aujourd’hui. Il a son opinion. Intéressante. Les membres de la maisonnée commencent à se rassembler dans la cuisine. Anas arrive à son tour et nous rejoint. Il est 21 heures passées lorsque nous passons à table. Sadi est pressé, il semble ne pas vouloir manquer l’heure. Je le remarque mais ne saisis pas le sens de son empressement. Graham, l’ami de la famille est là. Les plats sont posés un à un sur la table et ils nous invitent à nous servir. Le fils de Sadi se met à crier. Sa mère lui a proposé du riz pilaf alors qu’il a l’habitude de manger du riz blanc cuit à la vapeur. Il est autiste, changer ses repères n’est pas conseillé. L’erreur est réparée. La discussion peut reprendre. La cuisine est délicieuse, tout autant que l’échange. Une soirée inoubliable.

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