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Une douceur de vivre

Je ne m’imaginais pas tellement le Portugal avant d’y poser mes valises. Et cela est bien mieux ainsi car on s’évite toute déception. Je l’associais tout juste à la morue. Comment ce poisson s’est immiscé dans ma conception du pays ? Je n’en sais rien. Ceci dit, je n'étais pas totalement dans le faux.

Le Portugal était pour moi, ce petit territoire adossé à l’Espagne. Je n’ai repensé à sa grande puissance passée qu’une fois installée.

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Une atmosphère détendue

Aujourd’hui, les mouettes planent encore au-dessus des têtes et leurs cris rappellent la mer, non loin. Pour peu que votre point de vue se situe au deuxième étage d’un bâtiment, vous avez une vue panoramique sur le littoral. Un paysage pittoresque : des arbres, des murs colorés et des toits en tuiles aux couleurs chaudes. Dans la petite ville de Vila Nova de Gaia, il n’y a pas de files de voitures, non plus de feux tricolores. Le matin, les rues sont quasi désertes et calmes. Des voitures sont garées ici et là, de chaque côté des rues pavées et seuls quelques rares automobilistes viennent rompre le silence. Le quartier s’anime plutôt en toute fin de matinée ou en fin d’après-midi. A intervalle régulier, un bus passe, il est presque vide. Il est de la compagnie Espirito Santo et son allure délabrée rappelle une époque dépassée. Ceci dit, il ajoute au charme du quartier.

Ce dernier compte plusieurs cafés et pâtisseries-boulangeries. Des hommes ont l’habitude de se réunir dans les deux cafés de "notre" rue. Bien sûr qu’il y a assez de place pour eux deux dans une seule rue ! Pourquoi se chamailleraient-ils ? Il n’y a jamais eu trop de convivialité dans le monde, n’est-ce pas ? Non, et rassurez-vous ! Vous ne les verrez pas déborder sur les trottoirs. Par cette chaleur, ils préfèrent se parquer à l’intérieur. Rien ne dépasse excepté le mini barbecue du samedi. On y fait griller de la sardine.

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Des petites maisons, des potagers et des arbres fruitiers

Dans ce décor, il est très commun de voir de coquettes maisons. Elles arborent des façades très singulières qui nous interrogent car elles sont carrelées. Tout ou partie, le carrelage est, à tous les coups, une représentation biblique. On sent l’importance de la religion chez les Portugais tant ce type d’habillage est présent. Quant à l’œuvre, nous devinons une exécution minutieuse et professionnelle. Elle est, à chaque fois, belle et réussie.

Par ailleurs, les habitations sont,le plus souvent, parées d’un potager et d’arbres fruitiers : plants de tomates, herbes aromatiques, citronnier, poirier, … L’ensemble forme un assez joli tableau qu’il est plaisant d’observer. Les poires sont grosses et mûres, les tomates, rouges et on les devine gorgées de vitamines. Quelques habitants poussent jusqu’à élever des animaux de ferme. Quelle joie de voir des poules et des coqs aller et venir aux côtés des chiens ainsi que d’autres résidents à quatre pattes !

Non loin, certaines demeures restent muettes, les fenêtres sont closes. Les propriétaires ne se montrent pas beaucoup. Est-ce à cause du soleil ? Il est abrutissant mais est-ce suffisant pour être décourager de sortir ? Fort probable ! Ou alors ils sont partis en vacances ? C’est la saison.

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Une vie simple

Passez un peu de temps dans ces petits quartiers, loin des flux touristiques, et vous déduirez peut-être que chacun y mène une vie simple. Les habitants étendent leurs linges, promènent leur chien, vont prendre un café, font griller leurs sardines, le commerçant décharge sa voiture, …

Les uns s’arrêtent un moment pour saluer une connaissance, les autres continuent leur route sans empressement.

Les hommes, les femmes et les enfants que nous croisons dans les rues sont en short, tee-shirt et savates.

Ici, les gens ne courent pas, ils ne sont pas non plus accrochés à leur téléphone. Ils ne lancent pas de jurons pas lorsque vous passez devant eux. Par moments, ils disent « Bom dia* » et vous répondez. Vous êtes même heureux de cet égard. C’est une manière de vous considérer comme un des leurs.

Ces scènes se passent à Vila Nova de Gaia. Je ne dis pas que c’est la norme au Portugal. Nous avons été dans le centre de Porto où rien de semblable n’est imaginable. Néanmoins, une chose est indéniable : le bonheur se trouve dans les choses simples.

* Bonjour

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