L.A.
Loin des images dorées
Los Angeles est connue dans le monde entier - ou presque - pour ses stars acclamées où qu’elles aillent, ses palmiers qui longent les boulevards, ses quartiers où s’établissent des villas cossues et tutti quanti ! Et si ce n’était qu’une couche de dorure sur de la rouille ?
Le rêve
Lorsque nous pensons à Los Angeles, c’est au luxe que nous imaginons en premier, non ? Il rime avec grandeur, immensité, paillettes, strass, gloire … Nous vient à l’esprit des références comme Beverly Hills, Malibu, le Walk of Fame, les studios d’Hollywood, … et nos écrans ne nous montrent que ça.
Disons-le, il y a du vrai. Ces quartiers et ces attractions existent. Ils suscitent plus ou moins l’intérêt. Sauf que … sur place, nous avons l’impression qu’ils n’ont pas l’aura dont on leur a affublé. Comment dire ? Le Walk of Fame n’est qu’un trottoir où les étoiles sont piétinées par des personnes pressées. Quelques touristes, voûtés au-dessus d’elles, cherchent leurs favoris mais sans le crépitement des flashes et le cri des fans, c’est fade. On regarde vite fait et on passe.
Une plage reste une plage, personne ne peut la dénaturer, si ?
Encore un élément fantasmé par le monde entier : les plages californiennes. Je ne les ai pas toutes vues. J’ai fréquenté celles de Venice Beach et de Santa Monica. J’avais des attentes ! J’ai été bercée par les séries américaines durant mon enfance. Ok ! Il y a les stations de surveillance. Mythiques ! Qui n’a pas vu Alerte à Malibu (Baywatch) ? Nous sommes contents, nous avons l’impression d’un rêve et nous nous prenons en photo avec.
Ah ! La jetée. En bois, rien d’anormal jusqu’ici. Des bars et des restaurants font de l’œil aux passants. Tout va bien. Une grande roue. Jolie ! Toute plage qui se respecte en a une. C’est sympathique. Nous nous prenons au jeu. Nous essayons de faire abstractions à la horde de touristes déversée de toute part. Nous essayons de ne pas voir les marginaux qui mendient et vivent là car ils y ont installé leur camp.
Quelle réalité ?
Il me semble que l’extrême richesse côtoie sans vergogne l’extrême pauvreté. Il me semble que cette couche dorée dont on pare Los Angeles est purement marketing. En prenant le métro pour Downtown Los Angeles, nous avons traversé plusieurs quartiers. Le voyage dure une heure, nous avons eu le temps de voir des pans entiers de campements sauvages de pauvres âmes livrées à la misère totale. Nous avons été à El Pueblo et les espaces verts, à proximité de la gare routière, étaient parsemés de mendiants. Ils étaient si nombreux qu’il était impossible de les éviter.
Ce triste spectacle n’est pas visible dans tous les quartiers et il est sûr que vous n’en verrez pas sur Sunset Boulevard. Néanmoins, cette réalité est indéniable.
Boycotter la ville ?
Los Angeles reste, quoi qu'il en soit, une belle destination que nous apprécions. Nous sommes juste émus de voir le côté sombre des paillettes. Avec un grand soulagement, nous apprenons que des mesures sociales sont prises pour aider les homeless* à retrouver leur dignité.
* Sans domicile fixe