Des villages italiens
Bergame
Bergamo en italien. La ville se caractérise, d'un côté, par une partie basse que je qualifie de « moderne » car semblable à n’importe laquelle de ses contemporaines d’Europe. De l'autre, Bergame possède sa Città alta, entendez par là : la ville haute. Il s’agit du centre historique de style médiéval dotée de bâtiments d'époque. Il trône toujours telle une cité forteresse dont les murs constituent un rempart contre les attaques qui n'existent désormais que dans les manuels d'histoire. Ceci dit, n'espérez pas y rencontrer un village animé de personnages sortis du passé et de commerces d'alors ! Vous verrez, en lieu et place, les mêmes marchands que dans la partie basse. L'atmosphère est agréable, une ambiance particulière règne du fait de l'authenticité de certaines pierres.
Et si les vacances étaient un prétexte àla gourmandise ?
Qu’est-ce qui attire tant les touristes à Bergame ? La beauté des lieux ou la communication bien menée des agences de tourisme ? Il s’y trouve une multitude. Nous les trouvons dès la descente du train. La gare est quelconque mais la place juste devant est jolie et accueillante. De cet emplacement, nous pouvons voir la cité haute. Elle est perchée sur une colline et, partiellement, cachée par les bâtiments et les hauts arbres de la cité basse. Pour y accéder, nous marchons une bonne vingtaine de minutes en traversant la ville et prenons le funiculaire. En haut, nous sommes accueillis par les touristes. Encore. Ils déambulent lascivement dans les ruelles pavées, souvent en léchant leur gelato*. Beaucoup sont assis à la terrasse d’un café ou au restaurant, menu en mains. Déjeuner ? Dîner ? Il est 16 heures, comment savoir ? Armés de leur appareil photo, quelques-uns se jettent sur les vitrines joliment parées de pâtisseries sucrées ou salées. Les pizzas ne manquent pas. L’un des commerçants présente fièrement son gâteau à base de polenta. Il y en a pour tous les goûts. Ça tombe bien, il y en a qui s’affairent dans leur assiette.
Corbetta, des habitudes bien ancrées
Dans le centre historique de Corbetta, petite commune lombarde, il y a des bars. Rien de pimpant. Une sobriété assumée quoi que typiquement italienne. Des bouteilles de vini rosso* ornent la vitrine de l’une des façades. Il suffit d’avancer un peu pour se rendre compte de la brochette de tables où sont installés les vieux du village. Uniquement les hommes. Où sont les femmes ? Haussement d'épaules. Eux sont assis, à deux ou trois par table, et dégustent gentiment et, dans la bonne humeur, leur verre. Il ne se passe pas un jour, juste avant l’heure du déjeuner, sans qu’ils n'y soient. Ils font partie du décor. Il émane d’eux de la bonhomie contagieuse. Ils ont sur le visage un air heureux et serein d’homme qui apprécie les délices simples de la vie.
A bicyclette !
On se doute que ces hommes habitent juste à côté ou alors qu'ils font d'une pierre deux coups : promenade et apéro. Pourquoi ? Parce qu'il n’y a pas de voitures alentour et dans ce coin de la Lombardie, les vélos sont très présents. Qui n’a pas le sien ? C’est qu’il n’est pas de la région. Cette monture est adoptée par tous, sans distinction : les vieux, les jeunes, les femmes, les hommes, les sportifs, les citadins, … Une grande place est faite à ce mode de déplacement. Avouons-le : c’est culturel. Des pistes sont dessinées sur les routes. Des parkings sont aménagés pour les accueillir. Les panneaux de signalisation indiquent leur présence. Dans certaines rues, le cycliste est mieux considéré que le piéton. Ce dernier doit se frayer un chemin parmi les voitures garées sur le bas-côté (pas de trottoirs !) alors qu’un couloir balisé est disponible pour son "concurrent". Pour bien aller dans ce tableau, rien de mieux qu'un vélo avec une panière. En plus, elle rend service, si en passant, on a fait un petit tour chez le boulanger.
* Crème glacée
* Vin rouge