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Le marketing des marques industrielles

Gluten free, No high corn syrup, vegan, no BPA, no added sugar, fat low, real eggs, real chocolate*, … Vous êtes perdu ? Mais non, faut pas, c’est tout simple ! Come on* !

Du ruban rose sur de la merde

Lorsque vous faites vos courses aux Etats-Unis, vous lisez sur les paquets, de manière très visible, ce genre d'indication (plus haut en italique). Au début, j’étais assez stupéfaite de trouver de telles informations. J’en riais même. Mais pourquoi faire ? Jusqu’au jour où j’ai acheté une boîte de biscuits au chocolat. Le prix aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Très bon marché. Il trônait sur l’étagère du bas, près de mes pieds. Le soir, j’ouvre le paquet et commence à le manger. Ce faisant, je m’intéresse à l’emballage, à ce qu’il s’y trouve inscrit. Je suis intriguée par un « Chocolate flavour ». 

Gâteaux avec des pépites de chocolat

S’il s’avère avoir un « goût chocolat » cela peut bien signifier … que ce n’est pas du chocolat ! Je retourne le paquet et m’attarde sur les ingrédients inscrits en taille de police 2 (j'exagère à peine !). Que contient ce biscuit ? Soupçon confirmé : il n’a de chocolat que le nom. 0 trace de cacao. 1er ingrédient : de la farine de blé renforcé en fer. 2ème : du sucre. 3ème : de la graisse. Et une ribambelle d’ajouts chimiques enrobée de gras couleur chocolat.

De vrais aliments

Cette expérience m’a permis de comprendre l’intérêt d’indiquer les informations énumérées plus haut. C’est une preuve que le produit acheté n’est pas juste un mirage, un substitut "aux allures de". Lorsque l’emballage ne présente aucun argument favorable, interrogez-vous sur l'authenticité du produit. J’ai pensé, après cette petite anecdote, que les industriels américains étaient moins malhonnêtes. 

Cette pratique nous permettrait-elle de tenir à l'écart les aliments ultra-transformés ? 

Démêler le vrai du faux

Et si afficher certaines informations clés, en gros, sur le paquet était surtout un moyen de berner davantage le consommateur ?

Comment est-ce possible puisque tout est  dit ?

Peut-être pas tout, justement ! Un acheteur qui voit inscrit « vrai ci, vrai ça, sans ci, sans ça, … » peut se contenter de ce qu’on lui annonce sur le devant du paquet et faire fi du reste ! Pourquoi irait-il s’abîmer les yeux sur les tous petits caractères, à l’arrière, quand tout ce qui l’intéresse est spécifié de manière ostentatoire. L’industriel met uniquement en lumière les aspects positifs de l'article et incite le consommateur à s'y fier. Mais, soyons franc, cela ne veut pas dire que le produit est sain car il peut contenir des composants nocifs pour la santé. Ce procédé ne favorise pas l'éveil des consciences.

En outre, les qualités nutritives sont désastreuses. Faible en nutriment, riche en sucre et en gras. Aux Etats-Unis, les valeurs énergétiques ne sont pas indiquées pour 100 grammes mais pour une petite portion (de l’ordre d’une vingtaine de grammes). Une tromperie de plus.

Faire confiance aux industriels, vraiment ?

Il me semble que la meilleure initiative, si l'on achète des aliments (ultra) transformés, reste quand même de vérifier chaque composant présent dans le produit. Si l'on fait ce choix autant le faire en conscience. Peut-on faire confiance aux grandes industries ? Leur souci est-il réellement de nous faire manger moins de sucre ? De vrais œufs ? Et j’en passe … Non, bien sûr ! L'important est seulement de faire du bénéfice. Si le consommateur n’a pas de démarche active, avisée, il prend des risques. Les industriels sont roublards et doués pour nous faire gober leur … merde. Et pas qu’un peu ! 

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sans gluten, sans sirop de maïs, végétalien, sans bisphénol A, sans sucre ajouté, faible en matière grasse, vrais oeufs, vrai chocolat, … Vous êtes perdu ? Mais non, faut pas, c’est tout simple ! Allons !

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