Des bébés, des bébés, des bébés !
Ils sont le futur pour certains, source d’ennuis pour d’autres.
Du bonheur et un énorme sacrifice diront quelques-uns alors que d’autres n’en voudront même pas en entendre parler.
La question du bébé se pose lorsque nous nous mettons en couple et pensons avoir trouvé le bon père ou la bonne mère.
De nos jours, l’on parle encore d’horloge biologique. Quel poids pèse sur les épaules de la femme ! Et il est vrai que dans les rues d’Angleterre j’ai vu beaucoup de femmes promener leurs progénitures. Et les pères ? Oui, ils étaient présents mais pas autant que les mères.
A vrai dire, je ne pensais pas que ce côté-ci du Monde se caractériserait par cette profusion de parents.
Et pourtant …
Quel constat ?
Selon certaines études, la France est la championne en matière de bébé. Entendons par là que le pays possède un des taux de natalité les plus élevés d’Europe. Les françaises ont également un taux de fertilité remarquable comparée aux autres pays d’Europe. Néanmoins, les britanniques ne sont pas en reste et les chiffres l’attestent !
Quelques notions …
Taux de natalité : nombre de naissances annuelles pour 1000 habitants.
Taux de fécondité : pour une même tranche d’âge, c’est le nombre d’enfants vivants nés des femmes (de cette même tranche d'âge) au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge.
Quelques chiffres !
La France compte plus de 785 000 naissances quand le Royaume-Uni en dénombre un peu plus de 774 000
En France, le taux de fécondité est de plus de 1,8 (1,92) alors qu’au Royaume-Uni, il se situe entre 1,6 et 1,8 (1,79)
« Il vous faut quoi ? J’ai des poussettes, des landaus. J’ai également le modèle qui marche déjà. »
Nous rencontrons une jeune femme d’une trentaine d’années, je lui fais part de mon grand intérêt pour l’Angleterre. Avec mon compagnon, nous venons de débarquer à Londres et la ville nous enchante. Nous nous y voyons déjà … Elle nous confie que ceux de ses amis qui veulent fonder une famille préfèrent quitter le centre pour la périphérie. "Pour un espace paisible et entouré de nature", répliquons-nous. Pas du tout ! Le coût de la vie à Londres étant exorbitant, il est préférable pour eux de s’en éloigner, au vue de leur projet.
Plusieurs semaines après notre rencontre avec cette jeune personne, après avoir goûté Londres en long, en large et en travers, après avoir été dans d’autres localités anglaises moins urbaines, j’ai une illustration concrète de ce qu’elle a relaté. D’une part, la vie y est réellement extrêmement chère. D’autre part, dès lors que nous sortons, il est impossible de ne pas croiser un parent et sa jeune descendance. A chaque fois, s’exhibe devant moi une nuée de parents, de poussettes, de landau et d’enfants. Les parcs, les restaurants, les cafés, les rues et toutes sortes de lieux publics en sont peuplés. Les anglaises privilégient les landaus ou les poussettes. Je n’en vois pas qui transportent exclusivement leur enfant à bout de bras ou emmaillotés dans des écharpes porte-bébé. Les enfants déjà autonomes vont à pieds, à vélo ou sur leur trottinette. Souvent, il y en a plusieurs. Pourquoi se contenter d’un seul lorsqu’on peut les multiplier ?
De beaux métis
A ce sujet, je voudrais faire un focus sur les couples. Il s’en trouve de toutes les sortes : des grands, des gros, des petits, des blancs, des noirs, des jaunes, des homosexuels, des hétérosexuels, des vieux, des jeunes, … toute sorte mais j’ai tout spécialement envie de mentionner les « couples mixtes ». Parce que je ne souhaite pas m’approprier une telle dénomination, je mets des guillemets. Je ne conçois pas qu’on puisse nommer ainsi deux personnes amoureuses juste parce qu’elles n’ont pas les mêmes … Les mêmes quoi ? Couleurs de peau ? Références culturelles ? Bref, je n’aime pas tellement mais, en même temps, c’est exactement ce que je veux remarquer : la « mixité des couples » en Grande-Bretagne. Se dégage d'eux une aura harmonieuse. Leur union semble naturelle, nullement exceptionnelle. Ils la font fructifier en mettant au monde des enfants.
Où que j’aille, il ne se passe pas un jour sans que je voie de jolis enfants métis. Une indienne et un africain, une africaine et un anglais, une chinoise et un indien, … Ta culture, ta couleur de peau, tes traditions, tes obligations claniques n’ont aucun pouvoir sur l’amour que nous éprouvons l’un pour l’autre. Je suis toi et tu es moi. Point final. C’est tellement beau. Cela semble si ... normal ! Je m’en étonne à chaque fois, pour tout dire. Si seulement nous pouvions prendre exemple sur ce pays, pour cela au moins. On en serait grandis !