Un pays de bouddhistes
Le bouddhisme
En Thaïlande, 95% de la population pratiquent le bouddhisme Theradava, la forme la plus ancienne.
Il me semble que le bouddhisme relève plutôt d’une éthique, d’un style de vie. Elle ne peut pas s'entendre comme les religions dites "révélées". Bien sûr, chacun le perçoit selon ses conceptions. Quoi qu'il en soit, plusieurs préceptes et théories prévalent dans la pratique du bouddhisme theradava. Ce qui prévaut ? Le principe de souffrance régirait toute vie et en somme, il faudrait l’abolir en s’astreignant à un comportement défini par le bouddha.
Une réalité qui va à l’encontre des principes bouddhiques
Personnellement, je ne suis pas un maître en bouddhisme. Je n’ai que quelques petites notions. J’utilise exprès un vocabulaire réducteur car je ne prétends pas connaître mieux que ou apprendre aux Thaïlandais comment vivre selon leurs convictions spirituelles.
Ceci étant, en la matière, j’ai toujours entendu affirmer que les bouddhistes - et des maîtres ne disent pas autre chose ! - sont végétariens. A cause du principe même qui exclue le meurtre. Eh bien, en Thaïlande les restaurants sont gorgés de viandes et les rues pullulent de baraques où la chair animale est reine. En parlant de mon vécu, avant de pénétrer dans un restaurant ou autre baraque, je demandais en thaï (la langue du pays), systématiquement, aux rabatteurs si l'établissement servait des plats végétariens ou végétaliens "Mang sa wi lat" ou "khon kin dje" ; dans d'autres cas, je me renseignais sur Internet avant.
Personne n'est parfait ...
Nous sommes d’accord ! Et puis, que peut le bouddhisme si ses préceptes ne sont pas respectés par tous ?
Ceci dit, un autre fait m'a interpellée : pourquoi autoriser la vente d’alcool uniquement de 11 heures à 14 heures et de 17 heures à minuit, l'interdire la veille de jours fériés, les jours fériés et les jours d’élection ? La raison officielle veut qu'il s'agisse d'une mesure qui vise à lutter contre la montée de l’alcoolisme chez les Thaïlandais – qui dit au passage ne sont pas autorisés à s’enivrer selon les préceptes du bouddha.
Il existe une multitude de paradoxes de la sorte. Il en existe partout, je le sais, mais j’avais une vision idyllique de ce pays.
J'en ai conclus que nous faisons à peu près tous des associations, positives ou négatives, et qu'il fallait autant que possible s'en défaire. Le mieux reste encore de vivre l'expérience sans attentes ni préjugés.
Des qualités humaines
Il y a, au moins, une chose de vrai - en cohérence avec mes représentations - au sujet de la Thaïlande : leur sourire ! Ah ! Et une deuxième : leur gentillesse ! Ils ne refusent jamais de vous aider même s’ils n’ont pas tous les moyens pour le faire. Plusieurs chauffeurs de taxi ont accepté de nous prendre sans connaître le lieu que nous leur indiquions. Souvent, ils s’arrêtaient pour demander à leurs comparses des renseignements. Ou encore cette serveuse qui essayait de m'expliquer dans un anglais approximatif - tout en s'excusant - qu'elle ne pouvait pas me servir d'alcool (nous étions à la veille d'un jour férié). Je n'oublie pas, non plus, la patience et le calme qui régissaient chacune de leurs actions.
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