La mode à Londres
Du latin modus signifiant « manière ».
Etre à la mode de, être à la mode, être passé de mode, … Des expressions que nous connaissons bien.
Qu’est-ce que la mode ? Vaste question, me direz-vous.
Avez-vous des clichés sur la mode ? Il existe une sociologie de la mode.
Ici, je vais surtout m’intéresser à la mode vestimentaire et aux tendances aperçues dans les rues de Londres. Une ville réputée dans ce domaine. C’est bien là le lieu où les pontes de ce secteur se rencontrent. Fashion week* oblige ! Les catwalk* chauffent et des armées de models* défilent. Tant d’anglicisme ! La mode, une affaire anglaise ?
L’élégance londonienne
Je me trouve plus précisément dans le grand Londres, le centre urbain. Vous y verrez des travailleurs, des touristes, des gens oisifs. Les profils sont divers mais partout, un point commun : l’élégance. Les femmes osent porter des robes. Oui, « osent » ! Le fait remarquable : le style. Des motifs à fleurs, asymétriques, psychédéliques, … Des robes trapèze, à coupe droite, longues, …
Le pantalon a aussi sa place. L’inénarrable jean, bien sûr, mais pas uniquement ! Des pantalons souples et colorés. Cigarettes, moulants, courts, longs, ... Noir, rose, à rayures, à carreaux, … Alors, chacun son expérience mais … je ne parlerai pas d’originalité. Il y a des styles un peu hors du commun, je le concède, en revanche, ils sont rares. La plupart des tenues reste banale. La caractéristique vraiment notable est leur élégance et, aussi, leur personnalité.
Des personnalités assumées
Complètement ! Néanmoins, cette manière de laisser transparaître son humeur et son tempérament se voit en très grande majorité chez les femmes. Les hommes optent quasiment tous pour le classique costume 2 pièces assorti à la très classique chemise blanche - variante bleu claire. Elégant, oui, mais fade.
Oser se différencier, c’est également se parer d’accessoires. Il y a d’excellents créateurs dans les quartiers. Dans les rues de Bermondsey ou sur le marketplace de Greenwich. Dans Covent Garden, quelques petites boutiques se distinguent par des créations vraiment magnifiques et originales. Le bonus, c’est l’exclusivité. Les pièces acquises sont uniques. Aucune chance de croiser votre collègue de bureau avec le même sautoir made in China, serti de cette pierre quelconque constituée de plastique.
Vous, vous serez la fille avec la bague grenouille couronnée, inspirée du conte « La Princesse et la grenouille » de Walt Disney.
Vous, vous serez la fille qui porte ses superbes boucles d’oreille en forme de tranches de citron jaune. Mais attendez ! Conçues avec un vrai citron.
Vous, vous serez encore la fille qui a plusieurs bracelets en métal à son poignet, chaque bracelet ayant son histoire, celle racontée par la vendeuse du marché vintage.
Et le reste ?
Par le reste, j’entends la coiffure et le maquillage. Les chaussures, aussi, ne les oublions pas, elles ont leur importance.
Je vais éventuellement paraître un peu « clichée », certains parleront de « racisme » peut-être, pourtant les personnes qui me paraissent les plus originales (parmi les Anglais) sont celles avec des origines africaines. Leurs cheveux coiffures et coiffes sont de toute beauté. D’abord les femmes : de magnifiques tresses, lâchées négligemment ou superbement sculptées, des cheveux soigneusement rangés sous de beaux foulards. Certains hommes affichent une coupe afro ou des dreadlocks. J’adore le contraste avec le costume 2 pièces hyper classique. Je ne parle pas de celles et ceux qui se cantonnent à garder leurs cheveux coupés ras ou portés en chignon anodin.
L’influence de Londres
Pour peu que vous soyez un peu réceptif, vous serez happé par l’ambiance. C’est, pour le moment, la seule ville qui me donne envie de porter autre chose que des jeans et des tops à couleur unie.
Ceci dit, à quel moment pouvons-nous prétendre être à la mode ? Et laquelle ? Ok, il y a de grands courants, il y a la mode occidentale, enfin, je crois … Mais après ? Lorsque nous nous intéressons aux détails, à ces éléments de notre tenue qui nous caractérisent ? En y pensant plus longuement, je me dis que … peut-être n’avons-nous pas tous le courage de porter cette bague, ce foulard, ce pantalon, ce tatouage ethnique, cette coiffure inqualifiable … qui nous différencierait des autres.
Sauf à Londres, qui sait vraiment ?
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